Après l’échéance du 17 octobre 2024, la transposition de la directive NIS2 continue de mobiliser l’ANSSI. Les entités essentielles et importantes doivent déjà s’aligner sur les articles 20 et 21, qui imposent une gouvernance de sécurité informatique structurée, des mesures techniques robustes et un dispositif de gestion des incidents.
La directive NIS2 représente une avancée majeure pour la cybersécurité européenne, remplaçant et renforçant la première version de 2016. Elle élargit considérablement le périmètre des organisations concernées et impose des mesures de sécurité plus strictes : gouvernance renforcée, protection technique robuste et gestion des incidents.
L’objectif est d’établir un niveau élevé et harmonisé de cybersécurité au sein de l’Union Européenne.
DIE PILIERE | QUEL IMPACT ? |
---|---|
Governance der Sicherheit | La gouvernance de la sécurité de l’information exige plusieurs chantiers transverses : définition des rôles avec un responsable sécurité, établissement d’une PSSI, cartographie du SI et des prestataires, gestion des risques avec analyses régulières, réalisation d’audits de conformité, et intégration de la sécurité dans la gestion RH, notamment via la formation des collaborateurs. |
Technische Schutzmaßnahmen | Les mesures techniques de protection complètent l’aspect organisationnel par le maintien en conditions de sécurité, le contrôle d’accès physique, la sécurisation de l’architecture SI et des accès distants, le déploiement de solutions anti-malware, le durcissement des configurations, la gestion stricte des identités et la mise en place de dispositifs de continuité d’activité. |
Umgang mit Vorfällen | Les incidents de sécurité étant inévitables, l’organisation doit se doter d’un dispositif complet de réponse. Celui-ci repose sur trois piliers : un système de détection SIEM supervisé par un SOC, une capacité de réaction via un CERT dédié ou externalisé, et des procédures de gestion de crise éprouvées par des exercices périodiques. |
La directive NIS 2 affirme l’ambition géopolitique européenne en cybersécurité. En élargissant son périmètre et harmonisant les exigences entre États membres, l’Europe renforce sa résilience collective face aux cybermenaces. Ce cadre réglementaire établit des standards exigeants permettant au continent de développer une autonomie stratégique dans un domaine jusqu’ici dominé par les puissances américaines et chinoises.
La directive NIS2 s’applique à un large éventail d’organisations classées en deux catégories :
les entités essentielles (énergie, transport, santé, infrastructures numériques) et importantes (industrie alimentaire, gestion des déchets, services postaux, fabrication).
Elle concerne des milliers d’entités dans plus de dix-huit secteurs, des administrations publiques aux entreprises privées, des PME aux grands groupes.